Les minéraux et leur assimilation
Introduction
C’est dans l’alimentation que l’organisme puise les quantités de minéraux dont il a quotidiennement besoin pour assurer son bon fonctionnement. On constate cependant que toute déficience de la
source naturelle, que représentent les aliments, entraîne -tôt ou tard- la nécessité d’un supplémentation extérieure.
Cet article, qui s’adresse à un large public, se propose d’expliquer les besoins essentiels du corps humain en minéraux afin d’en comprendre leur utilisation et d’en favoriser le meilleur équilibrage biochimique .
Nous allons passer en revue ces principaux éléments minéraux: leur source, leur rôle, les signes de carence, … et donner une indication de leur dose journalière recommandée (DJR).
Au cas où des apports accrus en minéraux paraissent souhaitables, on n’hésitera pas à consulter son médecin: un diagnostic se fondant sur l’ensemble des symptômes permettra au seul thérapeute de discerner avec exactitude les origines et les causes des perturbations, afin de formuler une prescription individualisée.
La «nutrithérapie» (supplémentation alimentaire de minéraux,vitamines, enzymes, … ) constitue une application fondamentale des thérapeutiques eumétabolique et orthomoléculaire: l’originalité de ces méthodes réside dans le fait qu’elles utilisent les substances naturellement présentes et actives dans les réactions métaboliques courantes de l’organisme, et évitent autant que possible voire totalement, le recours aux médicaments chimiques étrangers à celui-ci. Tout l’art du thérapeute consistera à associer judicieusement les différents suppléments afin d’obtenir l’effet de complémentarité dynamique le plus efficace possible.
L‘agriculture moderne et ses carences Jadis, l’agriculture artisanale apportait dans la chaîne alimentaire des produits nutritifs dont la composition en minéraux et en vitamines était relativement conforme aux nécessités (à part en certains endroits précis dont la composition naturelle du sol accusait des lacunes: certaines carences en cobalt en Australie, des carences en cuivre sur les sols granitiques bretons). Mais aujourd’hui, l’agriculture moderne industrielle à la production intensive, a carencé les sols. De plus, les épandages inconsidérés d’engrais chimiques, de pesticides et d’herbicides sélectifs ont provoqué des modifications de l’équilibre acide-basique et oxydo-réducteur des sols, ainsi que la destruction de certains micro-organismes responsables de la préassimilation des minéraux. On a alors vu apparaître les premières maladies de « carence » sur les végétaux. L’avenir montrera que la fragilité actuelle de certaines espèces végétales à des atteintes microbiennes et virales est due à cette carence. Le passage à l’animal puis à l’homme est facile à comprendre. Les herbivores mangfent des végétaux carencés et fournissent à l’homme des produits laitiers et des viandes carencés. Parfois, le processus de carence n’est pas réel et, si l’on procède à l’analyse de certains sols, les éléments minéraux recherchés s’y trouvent bel et bien! Il faut alors y regarder de plus près: on a affaire à des éléments métalliques chélatés, non assimilables. Les ions métalliques sont en quelque sorte fixés dans une « cage chimique » dont ils ne peuvent être libérés par les mécanismes biochimiques habituels. Ce phénomène « occulte » détermine lui aussi un processus de carence sur les occupants du sol, mais on parlera alors de « subcarence ». On constate d’ailleurs que ces subcarences peuvent également se manifester directement sur l’animal et sur l’homme. Certaines substances chimiques d’utilisation très répandue aujourd’hui sont responsables de ces processus de « chélations » indésirables: citons entre autres certains engrais alcalins (bloquant les réactions d’oxydo-réduction des métaux}, certains pesticides et herbicides, certains antibiotiques, certains métaux lourds (plomb, cadmium) dont la présence inhibe certaines réactions, certains tranquillisants.Les minéraux assimilables
Faisons toutefois la distinction entre ces chélatés artificiels non assimilables et les chélatés naturels (que la nature vivante connaît et est capable de faire entrer dans ses chaînes de réactions habituelles). La chlorophylle peut être considérée comme un chélaté naturel du magnésium; l’hémoglobine comme un chélaté naturel du fer. Soulignons du reste la ressemblance stucturelle existant entre ces deux types de molécules! Il est évident que la chlorophylle des plantes constitue un apport naturel assimilable de magnésium dans notre alimentation journalière. Mais actuellement les problèmes restent entiers et si la plupart des chercheurs du monde entier (prix Nobel compris) préviennent de la catastrophe alimentaire qui guette l’humanité d’ici peu, les sociétés industrielles et les responsables de l’agro-alimentaire traitent leurs affaires en feignant d’ignorer et même en niant l’évidence. L’équilibre alimentaire Nous constatons qu’aujourd’hui, la nourriture la mieux équilibrée ne permet pas toujours de répondre aux exigences nutritionnelles de chaque individu. Ne parlons pas des habitués aux restaurations rapides (« Fast food ») dont la ration alimentaire n’est qu’un remplissage où toute notion diététique est absente. Le stress de la vie quotidienne, responsable de l’adhésion à ce type alimentaire, ne fait qu’aggraver les carences en minéraux essentiels. Certaines maladies augmentent considérablement le besoin en certains minéraux particuliers: les maladies infectieuses par exemple mobilisent une grande quantité de cuivre, les perturbations endocriniennes dues au stress appellent le zinc et le cobalt. Toute perturbation de l’état de santé d’un individu va réclamer l’apport d’un complément en oligo-éléments. Jadis, nos grand’mères savaient que la convalescence dans telle ou telle maladie débilitante se réalisait mieux en faisant consommer une espèce de légumes ou de fruits plutôt qu’une autre. Dans les campagnes, on laissait séjourner de l’eau dans un récipient en présence d’un clou rouillé afin d’apporter le fer nécessaire au malade (anémié). Au Tibet il existait un instrument particulier qui permettait d’enrichir l’eau de boisson en certaines traces d’oxydes métalliques: cuivre, fer, étain, zinc, argent. Les analyses de sang et de cheveux ont permis de montrer que les carences (ou les subcarences) apparues chez certains individus ne disparaissent qu’après apport quantitatif des minéraux en question, et ce parfois sur une assez longue période. Mais un fait est fondamental: ces minéraux doivent être assimilables, c’est-à-dire que l’organisme doit les reconnaître comme faisant partie des cycles biochimiques normaux. Si l’on administre des métaux et des non métaux sous des formes chimiques ordinaires: chlorures, sulfates, phosphates, l’organisme les rejette car il ne les reconnaît pas. Ces substances sont toxiques et sont éliminées comme telles par le tube digestif. |
L’assimilation des minéraux
Le rôle des minéraux dans l‘organisme
Les minéraux sont des substances essentielles dans tous les mécanismes de la vie. Ils assurent le bon fonctionnement cellulaire par leur participation aux échanges enzymatiques. En effet, la recherche en biologie fondamentale a permis de montrer que beaucoup de métaux se greffent sur des radicaux enzymatiques et constituent des métallo-enzymes. Chaque métal ainsi lié est responsable de fonctions métaboliques bien précises, selon le radical auquel il est fixé. On peut ainsi parler d’éléments métalliques (et non-métalliques) « bioactivateurs ». Le cuivre, le zinc, le magnésium, le cobalt, le chrome occupant des places de choix parmi ces métaux. Nous savons par exemple que le cuivre prend une part capitale dans les processus d’oxydation du fer dans le sang grâce à la ceruloplasmine, une enzyme cuprique. Il intervient également dans la synthèse des globules rouges (hémoglobine), dans la synthèse de la kératine (substance constitutive des ongles et des cheveux), et dans la fonction musculaire. Le zinc est lui aussi présent dans certains mécanismes endocriniens. A côté des métaux spécifiques de tel ou tel type de réaction, il existe des métaux dont l’activité dépend de la présence d’autres métaux. Les destinées du cuivre et du zinc, du cuivre et du cobalt, du cuivre et du manganèse, du magnésium et du calcium peuvent ainsi être liées dans certains mécanismes enzymatiques: soit alors l’enzyme possède une double fixation métallique, soit elle permet des réactions en chaîne où le transfert d’énergie se réalise d’un métal vers un autre. On comprend aisément qu’une carence en un minéral donné puisse avoir des conséquences graves chez l’être vivant, végétal, animal ou humain. |
Les orotates, aspartates, arginates, bisglycinates, pidolates et picolinates
Les orotates, les aspartates, les arginates furent longtemps les meilleurs transporteurs en vue de la meilleure assimimation des éléments qu’ils transportaients. Ils agissant chacun comme transporteurs de minéraux disposant de qualités spécifiques et entraînant leur utilisation particulière en vue de différents buts recherchés.
Les OROTATES sont des sels de l’acide orotique. Ils jouissent de la particularité de franchir les membranes cellulaires et de se fixer à l’intérieur des cellules sur les lysosomes et les mytochondries.
l’acide orotique est présent dans le lait de vache et dans le lait humain sous la forme, entre autres, d’orotates de calcium et de magnésium.
Les ASPARTATES sont des sels de l’acide aspartique. Ce dernier est un acide aminé présent tant dans les végétaux que chez l’animal et l’homme.
Les aspartates franchissent la membrane cellulaire et se fixentsur la couche ionique interne de cette membrane.
Les ARGINATES constituent une autre série de sels principalement-actifs dans les affections relatives aux os et aux articulations (ostéoporose et rhumatismes): c’est particulièrement le cas de
l’arginate de calcium. On note également une action régulatrice sur le taux de glucose en favorisant indirectement son transport (hyperglycémie, diabète). .,
Aujourd’hui, les Bisglycinates, pidolates et picolinates, transporteurs les plus récents, agissent chacun comme transporteur naturel de minéraux disposant de qualités spécifiques qui les amènent à se fixer à des endroits précis et connus de la cellule.
Précisons que c’est cet équilibre entre face externe et face interne de la cellule qui régit la perméabilité de la membrane vis à vis du milieu extérieur.
Un autre point déterminant est que ces différents sels présentent l’avantage de pouvoir supporter sans destruction le passage dans l’estomac.
Les minéraux fixés et leur fuite
Il ne faut pas omettre de signaler que certains minéraux entrent dans les structures vivantes pour y constituer des tissus de soutien: le magnésium et le calcium, par exemple, sont présents en très
grandes quantités dans les os sous la forme de phosphates. Ces minéraux ne se trouvent donc pas à cet endroit pour y fonctionner comme catalyseur, mais pour y participer à une structure stable.
Parfois, suite à des carences importantes, ou suite à certains déséquilibres hormonaux, ces minéraux peuvent se mobiliser et prendre une place dans les processus d’échanges enzymatiques. Il peut s’ensuivre une fuite anormale de calcium et de magnésium. Ce phénomène est illustré par les déminéralisations et les décalcifications de la femme enceinte, ainsi que par l’ostéoporose de la ménopause.
Lors d’analyses effectuées sur le sérum sanquin, on note des chutes de la teneur en cuivre dans les cas de cancers, dans certains rhumatismes, dans les athéromatoses (artériosclérose) et dans
diverses maladies inflammatoires. Dans ces cas, un apport léger mais régulier de cuivre va améliorer la respiration cellulaire et contribuer au bien-être du malade. N’oublions pas le rôle important du
cuivre (bien qu’en très faibles doses) dans le renforcement de l’immunité (états infectieux chroniques ou aigus).
Il est à noter qu’un excès de cuivre peut entraîner des troubles semblables à ceux produits par sa carence: anémie ferriprive, athéromes (durcissement des artères), sensibilité hépatique.
Les mineraux et leurs importances respectives
Le fer (Fe)
Le fer entre dans la composition de l’hémoglobine. Il accroit la résistance physique et diminue les effets du stress. Sa carence la plus caractéristique est l’anémie, mais il faut faire très attention car
la présence de taux importants de fer dans le sérum sanguin n’indique pas obligatoirement que le taux d’hémoglobine fixée (globules rouges) est satisfaisant. (Dans ce cas, de petites doses de
cuivre et de manganèse vont permettre au fer sérique de se fixer. Augmenter le complément en fer seul ne résoudrait pas le problème).
Dans les cas de difficultés respiratoires, lorsqu’on observe une certaine fragilité des ongles, et dans là grossesse, une complémentation en fer est souhaitable.
Le fer chélaté est pratiquement la seule formulation permettant de rendre, par le système alimentaire, le fer perdu par l’organisme. Il est dépourvu d’effets secondaires, bien qu’un excès puisse nuire au bon fonctionnemehtdu coeur et aggraver les problèmes d’élimination rénale (arthritisme, goutte, etc … ).
Il est recommandé d’éviter de supplérhenter en fer les rations alimentaires des cancéreux car les cellules tumorales en tireraient plus. de profit que les cellules saines.
Il s’associe au cobalt dans les problèmes circulatoires, à la vitamine 812 (cobalto-cyanamine), au calcium, au cuivre (anémie) et au phosphore.
Le lithium (Li)
Ce métal est indispensable à la vie: on le trouve dans beaucoup d’eaux minérales, Vichy par exemple. On l’extrait principalement des dépôts salins de la mer morte, en Israël.
Ces indications, comme complément de la ration alimentaire, sont très étendues. Il joue un rôle de protection sur les cellules vivantes.
Jusqu’ici, on l’a utilisé en doses très fortes dans les états maniaco-dépressifs, mais un apport inconsidéré de lithium peut induire des troubles rénaux graves, surtout lorsqu’il est donné à une personne soumise à un régime pauvre en sel.
Aujourd’hui, on lui connaît des propriétés beaucoup plus diversifiées. Les déficiences immunitaires (insuffisance de IymphocytesI), l’hyperthyroïdie, l’artériosclérose, la tendance à l’hypertension, les
hépatites, les états cirrhotiques sont fréquemment améliorés en complémentant la ration alimentaire journalière en petites doses de LITHIUM.
Dans les troubles psychiques, tels dépressions nerveuses, manque d’optimisme, tendances à l’alcoolisme, de faibles doses de lithium donnent souvent des résultats spectaculaires.
Comme l’action du lithium est renforcée par la présence d’ions CALCIUM, il est préférable d’ajouter un complément d’orotate de calcium à la ration.
Le magnésium (Mg)
Ce métal est essentiel dans tous les mécanismes métaboliques cellulaires. Il active les mécanismes de défense immunitaire.
Un équilibre correct magnésium – calcium – phosphore est essentiel dans tous les organismes vivants.
Au cours de la première guerre mondiale, le Docteur Delbet avait déjà noté les propriétés anti-infectieuses des sels de magnésium en solution.
Il intervient dans la formation du tissu osseux où il équilibre l’assimilation du calcium.
Les propriétés spasmolytiques (anti-crampes) du magnésium sont bien connues, tout comme celles du calcium et du potassium.
Une propriété intéressante du magnésium vient d’être découverte récemment: il joue un rôle protecteur sur le système cardiovasculaire quant à la formation d’athéromes, De ce fait, la complémentation alimentaire en rnaqnésium, dans les cas d’infarctus, d’artérites oblitérantes débutantes, et d’artériosclérose en général, permet d’obtenir d’excellents résultats. Il joue un rôle préventif et contribue à la résorption des séquelles.
Le magnésium chélaté est une des formes les plus actives et les plus assimilables. Il est très bien toléré par l’organisme.
On ne note pas d’effets secondaires.
Les vitamines 86 (pyridoxine), C (acide ascorbique) et D3 sont des adjuvants précieux dans la métabolisation de l’orotate de magnésium. L’apport simultané de calcium chélaté et de lécithine
(phosphore) est souhaitable.
L’association calcium – magnésium (Ca – Mg)
Etant donné ce qui vient d’être signalé ci-dessus, on comprend aisément l’intérêt d’une telle formule, principalement dans les cas suivants:
– troubles liés à des états dépressifs, tremblements nerveux, irritabilité, troubles du rythme cardiaque provoqués par des carences en magnésium.
– troubles de l’ossification: rachitisme chez les enfants, ostéoporoses, ostéomalacies chez les personnes âgées (fracture du col du fémur).
L’association calcium, maqnésium et lithium (Ca – Mg – Li)
Ce composé est ajouté comme complément alimentaire lorsqu’on recherche l’effet cellulo-protecteur et on le préfère à l’orotate de magnésium simple dans les troubles cardiovasculaires tels
la prévention et les suites d’infarctus, l’artériosclérose, ainsi que les artérites.
Le manganèse (Mn)
Ce métal joue un rôle important dans les mécanismes hormonaux.
Il se révèle très utile à très faibles doses dans les états allergiques (asthme, eczéma, urticaire).
Il est également indiqué dans les douleurs articulaires (arthrite), dans les manques de coordination musculaire, dans les cas de fatigue matinale (surtout au réveil).
Il active la croissance et la respiration cellulaire en stimulant certaines fonctions hormonales (hypophyse, thyroïde, surrénales).
Associé au zinc chélaté, le manganèse chélatéest un antidote du cuivre en cas d’excès de celui-ci.
L’association manganèse – cuivre (Mn – Cu)
Donnée à doses très faibles (catalytique), cette association de ces combine les effets des deux minéraux: ce complément alimentaire doit au manganèse son action sur les douleurs articu-
laires et, au cuivre, son effet anti-inflammatoire.
Le phosphore (ex: la lécithine de soja)
Cet élément est capital dans tout le métabolisme de base cellulaire (respiratoire). Il joue un rôle dans les transformations énergétiques de la dégradation du glucose (Adénine triphosphate), il inter-
vient également de façon prépondérante dans la construction des molécules porteuses et multiplicatrices des messages génétiques (acide désoxyribonucléique et acide ribonucléique), ainsi que dans l’élaboration des enzymes.
Il constitue, avec le calcium et le magnésium, l’essentiel de la charpente osseuse (phosphates minéraux).
Le fonctionnement du cerveau et la transmission des informations par les cellules nerveuses ne peuvent avoir lie,u sans l’existence de composés organiques du phosphore (phospholipides, etc).
Toute déficience en phosphore sera donc durement ressentie par l’organisme. Elle se manifestera par des troubles nerveux divers, par une fatigue importante et tenace, par des anomalies pondérales (soit obésité, soit maigreur de type anorexique), par une respiration irrégulière.
L’arthrite, le stress, l’arrêt subit de croissance, les perturbations précoces de la dentition et la fragilité des gencives sont des signes qui doivent faire penser à une carence en phosphore.
La forme la plus assimilable du phosphore est la LECITHINE (obtenue à partir du soja). Elle contient un, phospholipide appelé phosphatidylcholine. On la retrouve comme constituant principal
des tissus nerveux et de la matière cérébrale.
Le taux minimum en phosphatidylcholine de la lécithine doit être d’au moins 20 % pour produire un taux d’efficacité suffisant.
Beaucoup de lécithines trouvées dans le commerce en sont loin!
On conseillera la lécithine dans les cas suivants:
– Risques de formation de dépôts artériels (athéromes) et maintien de la souplesse du tissu artériel,
– Prévention de l’infarctus,
– Taux de cholestérol anormalement élevé,
– Surmenage cérébral, (étudiants en période d’examens et hommes d’affaires en perpétuel bouillonnement),
– Troubles liés à l’artériosclérose chez les personnes âgées (perte de la mémoire, perte d’acuité auditive » troubles de l’équilibre, manque de tonicité cérébrale, lenteur de compréhension),
– Surmenage physique des sportifs et des travailleurs de force (amélioration des performances, accroissement de l’endurance, accélération des processus de récupération),
– Maintien prolongé de l’état de veille chez les transporteurs routiers, chez les infirmières de nuit, chez toutes les personnes astreintes à un travail à horaire décalé (travail nocturne ou tra-
vail très matinal).
On conseille chez les étudiants en période d’examens ou chez les personnes surmenées 150mg par prise, deux fois par jour (± 1/4 cuillerée à café de lécithine à 20 %).
Chez l’adulte dont l’état est devenu chronique (troubles circulatoires, artériosclérose, etc), on donnera 300mg de lécithine par prise, trois fois par jour (= 1/2 cuillerée à café de lécithine à 20 %).
L’association de vitamines A et D (en dose très faible), d’orotate de magnésium, de fer et de manganèse est souhaitable.
Le potassium (K)
L’ion potassium est important dans la transmission des informations nerveuses (transmission des informations électriques via les synapses).
Il entre en jeu avec le SODIUM dans tous les processus liés aux phénomènes d’hémi-perméabilité cellulaire. Ceci signifie que le potassium est essentiel dans la régulation du potentiel électrique demembrane cellulaire. On peut donc comprendre que toute carence ou subcarence potassique aura une répercussion sur les fonctionnements rénal et hépatique (le rein et le foie, en raison de leur rôle
de filtre, sont le siège d’échanges permanents entre cellules et liquide intercellulaire).
La complémentation alimentaire modérée en potassium a un effet préventif sur certains troubles rénaux et hépatiques, sur les dyskinésies biliaires et sur les infarctus.
Spasmolytique à effet rapide, il améliore les douleurs crampoïdes des mollets.
L’association magnésium et de potassium (Mg – K)
Cette formule permet de combiner l’effet du magnésium à celui du potassium (synergie).
L’avantage de cette association permet d’atteindre une meilleure nutrition des muscles lisses (coeur, diaphragme, etc). Elle permettra de hâter la convalescence en cas d’infarctus et d’améliorer la condi-
tion physique des patients souffrant -de troubles du rythme cardiaque et d’angine de poitrine.
L’association calcium-magnésium-potassium (Ca-Mg-K)
Cette association couvre simultanément les applications des trois métaux calcium, magnésium, potassium.
On la recommandera dans tous les cas où un processus de dégénérescence articulaire est en cours (formule de reminéralisation), ainsi que dans les troubles rhumatoïdes et les troubles dégénératifs du système circulatoire. Elle constitue un appoint diététique à tous les traitements médicaux dans
– les arthroses,
– les rhumatismes,
– les artérites et l’artériosclérose,
– les thromboses et les phlébites,
– les crampes musculaires.
Le sélénium (Se)
Le sélénium n’est que très peu assimilable sous la forme de sels (sélénites et sélénates) et sous la forme atomique simple.
Son assimilation est considérablement renforcée lorsqu’il est fixé sur un substrat organique naturel (levure, protéine, etc). L’organisme est alors plus apte à le capter sous la forme de molécules organo-séléniées.
C’est un anti-oxydant connu de longue date : il permet donc deralentir les processus de vieillissement. C’est également un protecteur de la cellule hépatique.
Il est connu comme un élément à propriétés anti-cancéreuses (à faibles doses). A fortes doses, chez des sujets sensibles, il peut avoir une certaine toxicité.
Son action se marque donc tout d’abord su~ le foie: il améliore le fonctionnement du « filtre hépatique », il accélère le métabolisme des graisses résiduelles. On connaît à partir de là son action protectrice sur le système cardiovasculaire: il a un rôle préventif suries patients prédisposés à l’artériosclérose, aux artérites, aux thromboses, aux infarctus.
Son action détoxicante sur le foie permet d’en attendre une amélioration de certains troubles de la vision (cataracte, glaucome), ainsi que de certains troubles cutanés liés à un métabolisme hépatique
déficient (eczéma, psoriasis, etc). On complémentera la ration alimentaire en sélénium chez les patients atteints de sclérose en plaques.
On admet communément que le dosage doit être de 40mg, de une à trois fois par jour, d’équivalent sélénium, sous la forme de levures dans les états chroniques importants.
Il n’est pas rare que lors de prises prolongées de sélénium, une forte odeur alliacée émane de la peau du sujet. Il faut alors interrompre le traitement pendant une quinzaine de jours, puis le reprendre à raison de 40mg par prise, tous les trois jours.
La vitamine E, donnée en doses très faibles ( 2 U.I.) par prise, de un à trois fois par jour, augmente considérablement l’effet bénéfique du sélénium organique. Les protéines (levure de bière et pollen),
ainsi que la lécithine, augmentent elles aussi l’efficacité de l’absorption du sélénium.
Le sodium (Na)
Le sodium est un élément pratiquement omniprésent dans notre alimentation européenne. Les carences sont rares, les excès sont fréquents.
Les carences s’observent surtout dans les pays éloignés de la mer et à.climat chaud. Elles se caractérisent par une perte d’appétit, un rétrécissement musculaire, des vomissements, des émissions de gaz intestinaux et une nette perte de poids.
On en donnera modérément en cas de déshydratation et en cas de fièvre.
Le zinc (Zn)
Le zinc est un oligo-élément métallique dont l’action se marque surtout sur le système endocrinien et sur le système nerveux. L’oxyde de zinc est connu de longue date pour ses propriétés cicatrisantes. –
Certaines pilules contraceptives entraînent une perte de zinc.
La carence en zinc peut amener des dépressions nerveuses, des troubles cutanés tels eczéma, psoriasis, perte brutale des cheveux, ongles cassants et fragiles, des troubles endocriniens du pancréas (diabète), des surrénales (troubles inflammatoires, rhumatismes,bursites, etc), des troubles des règles (règles irrégulières, trop faibles ou trop profuses), des kystes et des fibrômes utérins, de la stérilité, de l’impuissance masculine, des hypertrophies de la prostate.
Le calcium chélaté, le cuivre chélaté et la lécithine (phosphore) augmentent l’action du zinc chélaté(synergie).Attention : de trop fortes prises de zinc ou des prises échelonnées sur une trop longue période (plus de 3 mois) peuvent entraîner des troubles du système circulatoire ou aggraver un état cancéreux. |
CONCLUSION
Néanmoins, on n’insistera jamais assez sur les premières conditions essentielles à la bonne santé de la personne: une nourriture naturelle et biologique, un art culinaire attentif, de bonnes associations alimentaires et l’évitement des drogues et produits «poisons» pour l’organisme.
Ajoutons les indispensables conditions favorisant une vie psychologique épanouie et une santé mentale optimale: relations humaines satisfaisantes, environnement professionnel valorisant, développement personel créatif, milieu naturel préservé …
Pour terminer, répondons finalement à une question qui est souvent posée: quelle différence existe-t-il entre les minéraux utilisés en «nutrithérapie» et ceux administrés en «oliqothérapie»? .
En «nutrithérapie», on consomme les minéraux pour leur fonction dans l’équilibre alimentaire: la supplémentation nutritionnelle se traduit par une ingestion quantifiable en doses pondérales.
L’«oligothérapie» -ou thérapie par la méthode catalytique- ouvre sont champ d’action à des buts différents mais complémentaires: elle met en œuvre des doses infintésimales de minéraux souvent asscociés entre eux en vue de favoriser certaines réactions chimiques recherchées. Les oligo-éléments, apportés sous forme de micro-molécules, s’attaquent aux causes du mal et traitent le terrain en profondeur. Ils renforcent les défenses immunitaires et jouent un rôle essentiel de catalyseur dans nombre de réactions bio-chimiques: par exemple, dans la constitution des tissus par le calcium ou le carbone, grâce au rôle du manganèse ou du cuivre; dans la constitution de cartilages grâce au rôle du souffre et du fluor, …
On le voit encore bien ici : tant en poids mesurable qu’en quantités négligeables, les minéraux se révèlent des auxiliaires indispensables de notre santé et de notre remise en forme.
Source: BioLife